Dans les années 1850 c’est la stupeur, Robert-Houdin présente une nouvelle expérience dans son théâtre des Soirées Fantastiques : La seconde vue. Le jeune fils de Robert-Houdin se tient assis sur scène, les yeux bandés, tandis que son père demande à l’assemblée de sortir différents objets qui leur sont personnels. Malgré ses yeux bandés, le fils parvient à deviner et détailler avec précision les objets empruntés, l’expérience est un succès.
Cependant, en 1849, un certain M. F. A. Gandon va publier un écrit intitulé : La seconde vue dévoilée, dernier coup porté aux sorciers et aux sortilèges, Ouvrage entièrement nouveau, donnant à tout le monde la facilité de faire des expériences dites de Seconde-Vue ou de Double-Vue. On dit que ce livre contient le code secret verbal qu’utiliserait Robert-Houdin dans ses séances pour communiquer à son fils les informations sur l’objet qu’il tient !
Le livre La seconde vue dévoilée, collection Centre de Recherche sur la Prestidigitation
Oui mais voilà, Robert-Houdin a plus d’un tour dans son sac. Il améliore le numéro, et en présente rapidement une toute nouvelle version : avec une clochette ! Ici, le magicien ne prononcera jamais un seul mot, et avertira simplement son fils qu’il tient un objet par le tintement d’une petite cloche. C’est tout. Le fils toujours privé de la vue avec ses yeux bandés, et sans aucun mot de son père, parvient toujours à décrire avec moultes détails l’objet du spectateur. C’est un miracle que le livre de Gandon ne parvient pas à expliquer, tout comme les historiens de la magie actuels qui ont encore beaucoup de doutes sur la méthode utilisée !
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