Créer un spectacle de magie avec le hasard

Résumé :

Cette vidéo est une interview de Sébastien Thill, un magicien professionnel depuis plus de 20 ans et auteur de plusieurs spectacles dont « Labyrinthe » et « Labyrinthe 2.0 ». L’entretien explore notamment sa méthode unique de création de spectacles de magie basée sur le hasard.

Voici les points clés abordés dans la vidéo :

  • Son entrée au Double Fond : Sébastien explique qu’il a contacté Dominique Duvivier après une de ses conférences et, suite à des cours particuliers et au visionnage d’une vidéo de son premier spectacle, Duvivier lui a rapidement proposé de jouer au Double Fond, ce qui était une surprise pour lui qui débutait dans le format spectacle. Il souligne qu’il pratique la magie depuis 41 ans mais se produit en spectacle depuis une quinzaine d’années.
  • La création d’un spectacle basé sur le hasard : Sébastien explique qu’il a développé cette approche insolite il y a 15 ans, lors de la création de son premier spectacle pour varier le propos et avoir une structure cohérente, allant au-delà d’une simple succession de tours. Il s’est inspiré d’autres domaines artistiques comme la littérature et la musique où le hasard est parfois utilisé.
  • Les familles d’effets de Winston Freer : Pour structurer son spectacle, il s’est intéressé aux familles d’effets magiques de Winston Freer, qui en regroupent une vingtaine. Il a commencé par cocher une liste de ces familles au fur et à mesure de leur utilisation pour assurer une variété.
  • L’introduction des familles d’objets : Sébastien s’est rendu compte que varier les effets ne suffisait pas toujours à éviter la répétitivité (par exemple, trop de tours de cartes). Passionné de chine et possédant un « cabinet de curiosités », il a eu l’idée d’intégrer une « famille d’objets » à son système, chaque objet ayant souvent une histoire personnelle. Il a ainsi créé un tableau à double entrée croisant les familles d’effets et les familles d’objets pour plus d’originalité et pour l’obliger à sortir des cartes.
  • L’ajout d’autres familles : Au fil du temps, Sébastien a enrichi son système avec d’autres « familles » comme la manière de se tenir (assis, debout, sur une table), le niveau de participation du public (une personne, toute la salle), etc.. Il est arrivé à 4, 5 ou 6 familles, rendant le tableau initial complexe à gérer.
  • Le passage aux petits papiers : Face à la complexité du tableau, il a opté pour un système de petits papiers de couleurs différentes pour chaque famille (objets, effets, etc.). Il piochait un papier de chaque couleur et l’éliminait après utilisation, ce qui simplifiait le processus et révélait une grande variété de combinaisons.
  • L’invention de nouveaux tours : En se laissant guider par le hasard de ce tirage, Sébastien explique qu’il inventait de nouveaux tours en associant des éléments qu’il n’aurait pas naturellement combinés (comme lévitation d’un aimant et d’un verre d’eau). On en profite pour vous rappeler que nous aidons les magiciens à la recherche de nouveautés en créant de nouveaux tours pour eux. N’hésitez pas à nous contacter si cela vous intéressé !
  • Un exemple d’inspiration : Il cite l’exemple de sa version de « l’Imprimerie » de Dominique Duvivier, qu’il a transformée en un souvenir d’enfance de la cour de récréation en imaginant les téléphones portables. Cette réinterprétation a été rendue possible en piochant dans différentes familles.
  • Une autre méthode d’écriture : Sébastien utilise également une autre technique qui consiste à prendre un titre de livre ou de film et à remplacer un mot par « magie », ce qui crée des associations inattendues et peut générer des idées.
  • Le Klérotérion : La méthode de Sébastien est baptisée « le Klérotérion », un mot grec qu’il a trouvé en lisant un livre d’histoire antique sur la démocratie athénienne et la pratique du tirage au sort des magistrats à l’aide d’une pierre percée de fentes. Le nom fait référence à cette pierre de tirage au sort et figure sur la couverture de son livre. Vous pouvez découvrir le livre et le jeu de cartes juste ici.
  • Le livre et le jeu de cartes : Sébastien a publié sa méthode dans un livre intitulé « Le Clérotérion », accompagné d’un jeu de cartes (environ 70 cartes alors qu’il en utilise une centaine) pour permettre aux autres de s’approprier sa démarche et de compléter le jeu avec leurs propres idées.
  • La composition du jeu : Les cartes du jeu sont divisées en familles (effets, objets, positionnement, thématique) et comprennent également des cartes bonus pour débloquer des situations.
  • L’accessibilité de la méthode : Sébastien pense que tout le monde peut utiliser cette méthode, quel que soit son niveau en magie, car elle s’appuie sur les connaissances de chacun et permet de les aborder sous un angle nouveau. Plus on utilise le jeu, plus les idées viennent rapidement.
  • Son style de magie : Sébastien décrit sa magie comme une « magie objet » où il détourne l’utilisation d’objets courants sans utiliser de gimmicks ou d’objets truqués. Il apprécie l’ingéniosité de la magie avec des objets truqués en tant que spectateur, mais ce n’est pas le style qu’il pratique.

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