Remontons quelques décennies plus tôt, à un moment où les fêtes foraines étaient synonyme de spectacles et d’attractions en tous genre. A cette époque on retrouvait, entre le dompteur d’animaux sauvages et le vendeur d’objets en tous genres, des baraques de magiciens, qui n’étaient ni plus ni moins que des véritables petits théâtres itinérants.
Avec une devanture imposante, et des affiches mises ici et là, tout est fait pour attirer le passant et l’inciter à rentrer dans le théâtre. Un petit espace, comme une avant scène, est en général présent pour présenter les artistes et parfois même réaliser quelques tours de magie comme un avant goût de ce qui sera présenté au spectacle pour définitivement convaincre le public de venir s’installer.
Mais devant des théâtres à la façade toujours plus imposante, et avec toujours plus de matériel, les magiciens, comme les autres artistes, doivent investir dans de petits camions pour transporter de ville en ville. C’est ainsi qu’on voit l’apparition progressive de véhicules qui sont immédiatement transformés en panneaux publicitaires géants, et qui permettent aux artistes d’apporter avec eux leur matériel.
Cette débauche de moyens contraste avec d’autres artistes qui, faute de véhicules ou par souhait, préféraient emporter avec eux un simple jeu de gobelets et une table. On vous propose un petit jeu, parviendrez-vous à trouver le joueur de gobelets sur cette partition illustrée du XIXe siècle ? 🙂
Ces magnifiques théâtres ont peu à peu disparu des foires et sont aujourd’hui uniquement conservés grâce au quelques photos qu’il nous reste d’eux. Puisse cet article les faire revivre un peu, et vous faire connaître ces curieux spectacles qui devaient être incroyables à vivre… sauf pour un certain lapin (voir ci-dessous) !
Crédits
Toutes les images proviennent de la collection du Centre de Recherche sur la Prestidigitation – Thibault Ternon et sont librement et gratuitement réutilisables par tous, sur tout support, simplement en indiquant la source d’origine.