Le 31 janvier on fête les Saint Jean Bosco, le saint patron des artistes prestidigitateurs !
C’est au magicien Treborix (1894-1982) que l’on doit la demande pour faire du religieux le saint patron de notre art. Après une demande auprès de l’ASAP (Association Syndicale des Artistes Prestidigitateurs) dirigée par Jules Dhotel qui fut aussitôt acceptée, la magie avait son propre saint patron !
Le choix de Don Bosco semble évident pour quiconque a lu son autobiographie, dans laquelle il décrit par moment certaines des expériences de prestidigitation qu’il donnait :
« L’émerveillement devant mes tours de prestidigitation allait grandissant. Faire sortir d’une boîte une quantité de balles plus grosses qu’elle, tirer d’un petit sac toute une cargaison d’oeufs, voilà qui plongeait dans l’ébahissement. Quand on me voyait recueillir sur le nez des spectateurs une quantité de boules, deviner dans leurs bourses les sommes qu’elles renfermaient, quand, d’une simple pression des doigts, je réduisais en poudre les pièces de monnaie, de quelque métal qu’elles fussent, ou bien que je faisais apparaître toute l’assistance sous un aspect horrible, même sans tête, tel ou tel commençait à se demander si je n’étais pas un sorcier ou si je pouvais vraiment accomplir de telles choses sans l’aide du diable. Mon logeur, Thomas Cumino , en était convaincu. Chrétien fervent, il ne détestait pas les farces et je savais profiter de son caractère ou, pour mieux dire, de sa naïveté, pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Un jour, il avait mis tous ses soins à préparer un poulet à la gelée afin de régaler ses pensionnaires à l’occasion de sa fête. Il apporta la casserole sur la table et, enlevant le couvercle, il vit s’en échapper un coq qui, ailes battantes, poussait d’énergiques cocoricos ! Un autre jour il apprêta un plat de macaronis. Quand il les eut longtemps fait cuire, au moment de les verser dans le plat, il ne trouva plus qu’un peu de son desséché. Maintes fois il remplit sa bouteille de vin, mais, au moment de servir, il n’en voyait couler que de l’eau claire ; ou bien, voulant boire de l’eau, il trouvait le verre plein de vin. Au lieu de confitures, il ne trouvait que des tranches de pain. L’argent de sa bourse se transformait en morceaux de fer blanc tout rouillés et sans aucune valeur. Son couvre-chef se voyait changé en bonnet de femme. Des noix, des noisettes se métamorphosaient en sachets de petits cailloux. Et ces phénomènes se renouvelaient très souvent ! » – Extrait de Souvenirs autobiographiques de Don Bosco
Maintenant, vous saurez pourquoi le 31 janvier, nous souhaitons bonne fête aux magiciens !
Sources
- Souvenirs autobiographiques de Don Bosco
- https://www.argedour.bzh/don-bosco-saint-patron-des-magiciens-des-apprentis-et-des-educateurs/
Pour information
Il y a une très belle statue de Saint jean Bosco dans La Chapelle Sainte Blanche à saint Cast ( Cotes d’Armor)