Née le 20 décembre 1888 à Bruxelles – il y a donc tout pile 135 ans – Clémentine de Vère allait devenir quelques années plus tard une prestidigitatrice renommée aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis !
Clémentine de Vère prendra le nom de scène de Ionia, parfois dite Ionia l’enchanteresse, et aura un excellent mentor puisque son père n’est nul autre que Charles de Vère, célèbre magicien du XIXe siècle qui avait même une boutique de magie à Paris !
Ionia se distinguera par ses numéros de grandes illusions, mais aussi par ses magnifiques affiches colorées la mettant en scène. Si l’on sait qu’au moins une vingtaine d’affiches différentes ont existé, nous n’en n’avons retrouvé de nos jours à peine une dizaine. Soyez donc à l’affût lors de votre prochaine visite de brocante !
Ionia, en plus d’être une artiste complète, su mettre à profit l’argent gagné dans ses spectacles dans différents investissements qui lui permirent de vivre confortablement jusqu’à la fin de ses jours. Alors qu’elle s’installa un premier temps en Russie, la révolution qui émergea dans le pays la poussa à revenir en France, là où elle ouvra un restaurant sur le thème de la Russie en plein Paris : Oussadba. Ce restaurant resta ouvert une dizaine d’années, avant qu’Ionia prenne une retraite bien méritée en France, là où elle pu se remémorer ses années de gloire.
Cette figure emblématique de la magie, de part son succès et de part son héritage magique familial, font d’Ionia une artiste complète dont Charles Greene III a retracé la vie dans un magnifique livre disponible juste ici : https://www.ioniasecrets.com
Il est tentant de faire un lien entre Ionia qui naît en 1888 alors que Bénita Anguinet, autre femme magicienne à l’histoire totalement hors du commun, décède en 1887. On pourrait y voir, sinon un clin d’œil, au moins une fabuleuse coïncidence qui ferait de Ionia l’héritière directe et légitime de Bénita Anguinet !
